944 Turbo cup, la miniature

Mise à jour du 21/12/2021
(désolé pour la qualité des photos, mais bon, ce n'est le plus important)


Loriciels a dans les années 80 ponctuellement produit des programmes avec des packaging originaux. La palme revient sans consteste à "Turbo cup" sorti en novembre 1988. Ce jeu de course était vendu avec une vraie miniature Majorette inédite au 1/24ème. La Porsche reprenait la décoration de la voiture de René Metge, un pilote connu qui courait à l'époque dans une formule monotype, la "944 turbo cup france", qu'il gagna en 1987. Le jeu a été décliné en plusieurs versions : Amstrad CPC, Thomson, Atari ST, Amiga, PC. Elles ont été suivies plus tard par une adaptation sur Sinclair Spectrum. Seules les versions vendues initialement (et peut-être uniquement en France ?) ont eu ce packaging inhabituel. Il me semble avoir lu récemment dans une revue micro que 50 000 exemplaires avaient été produits, mais je n'ai pas réussi à retrouver la source pour l'instant... Vu qu'à l'époque, un hit faisait entre 10 000 et 20 000 ventes, cela ne semble pas irréaliste si on tient compte du nombre de versions.

La voiture est présentée sur un socle en carton dans un emballage classique de miniature. La boîte en partie transparente contient aussi le jeu sur support disquette ou cassette et une notice prodiguant des conseils de pilotage de René.



Je ne vais pas m'apesantir sur le programme que je n'ai jamais trouvé bon.

Avec le temps, il est devenu très difficile de trouver un packaging complet de ce jeu, la plus grande partie ayant dû finir à la poubelle. Par contre, on peut encore dégoter sans trop de mal une Posrche 944 "Loriciels". Mais, et c'est là le propos de cet article, elles ne sont souvent pas complètes. De petites pièces comme les rétroviseurs ou les balais d'essuis-glace sont endommagés ou manquants, y compris les modèles proposés à des tarifs conséquents... Un vrai puriste ne peut se contenter d'un exemplaire estropié.

Heureusement, il existe une solution, la cannibalisation ! Quand j'ai reçu en cadeau un bel exemplaire évidemment incomplet de la part d'Atlantis (merci encore !), je me suis dit que le fabricant de la miniature, Majorette, avait probablement fait d'autres Porche 944 au 1/24ème. Une rapide recherche sur internet m'a donné la réponse : il existe plusieurs modèles de 944 turbo non "Loriciels" chez cet ancien fabricant français.

Il y a tout d'abord le coupé : totalement identique à la version Loriciels au niveau de la caisse, la voiture est d'une couleur variable, et se voit la plupart du temps affublé de stickers "Porsche" blancs sur les bas de caisse. C'est le meilleur modèle pour une voiture donneuse.

Il existe également un cabriolet rouge. Si la partie arrière de la voiture est évidemment différente, on peut utiliser les rétroviseurs, les essuis-glace avant et les feux arrière. A noter que l'intérieur du cabriolet est un peu plus soigné au niveau réalisation, avec des couleurs différentes pour le levier de vitesse et les compteurs. La voiture a aussi droit à une plaque d'immatriculation !

Comme d'habitude, sur les sites de vente aux enchères, on trouve un peu de tout au niveau des tarifs. L'idéal est de trouver un exemplaire un peu cabossé mais contenant les éléménts qui vous intéressent. Avec de la patience, on y arrive !

Ouvrir la voiture pour changer les essuis-glace avant et les vitrages

Le démontage en soit n'est pas compliqué en étant un minimum minitieux. Il faut se munir d'un tournevis cruciforme (0x75). En faisant attention, il y a peu de risque d'abimer la miniature. Evidemment, il est conseillé de commencer par démonter la voiture donneuse pour s'entraîner.

Première étape, histoire de les préserver, mettre du scotch sur les essuis-glace, afin de ne pas par mégarde les tordre en manipulant le véhicule.

Cette précaution étant prise, retourner la voiture. Retirer la vis. Evidemment, rien ne bouge... La caisse est maintenue par deux tétons rectangulaires à l'avant, et par le butoir en plastique noir du pare choc arrière.



Seul moyen d'ouvir la bête, la saisir par les bords au milieu du chassis, tirer pour soulever l'avant et faire sortir ainsi les tétons. Le plastique de la coque est assez flexible, normalement, rien ne casse.


Pour sortir le pare-choc arrière, c'est une autre paire de manche, Il faut tirer doucement le chassis de gauche à droite en le soulevant un peu. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, deux crochets retiennent le chassis. Il ne faut pas forcer car on risque de casser les feux qui sont en une seule pièce.

A noter que la lame n'est pas symétrique, il y a un sens pour le remontage (la patte en forme de petit L est sur la partie droite quand on regarde la voiture de l'arrière).



La coque est désolidarisée, le plus dur est fait et on a accès aux entrailles du monstre mécanique.



Vous pouvez maintenant retirer le tableau de bord (il vient tout seul normalement), puis les vitres. Il suffit d'appuyer un peu sur un des vitrages latéraux et cela se déboîte sans forcer. Voilà, votre Porsche est démontée!

Le seul élément que je n'ai pas osé retirer, c'est le hayon. Le vitrage me semble très fragile et solidement fixé, je ne prendrais pas le risque de tenter de le déboîter. Enlever tout le mécanisme du hayon ne me semble pas plus sûr car il faudrait tordre les pattes de fixation à l'intérieur de la carrosserie...

Changer les retroviseurs

Sur les deux voitures, il faut seulement retirer les contre-portes. Elles sont normalement juste emboîtées. Il y a bien un point de colle au niveau du rétroviseur, mais cela ne semble pas gêner le démontage. Pour enlever les contre-portes, il faut évidemment ouvrir la portière (je vois que vous suivez). Il n'y a pas d'espace dans lequel on pourrait glisser une lame. Pour arriver à vos fins, il faut les soulever par le bas en appuyant sur les deux bords vers l'extérieur. Ca résiste puis vient d'un coup.



Une fois ce délicat travail accompli, vous avez accès à l'intérieur de la porte et à la fixation du rétroviseur. Surprise, il n'y a rien de particulier, ce dernier est juste emboité et collé. En tenant le rétroviseur en le pinçant entre deux doigts sur toute sa surface à l'extérieur tout en poussant depuis l'intérieur, je n'ai pas en de mal à le sortir sans l'abimer. Le rétroviseur retiré, il ne reste qu'un trou béant dans la porte.



Sur la voiture cible, les retroviseurs s'emboîtent ensuite sans problème particulier et tiennent sans colle (évidemment, la voiture est destinée à être dans une vitrine, pas confiée à votre petit neveu... )

Repositionner les essuis-glace

Sur mon exemplaire, les essuis glace étaient bien présents mais tout tordus. Cette disgracieuse particularité m'a incité à démonter la miniature pour voir s'il n'y avait pas quelque chose à faire. Une fois les pièces récupérées, j'ai essayé de changer leur forme en les plongeant dans de l'eau bouillante. Le plastique étant assez mou, le résultat s'est averé plutôt concluant sans être parfait. J'ai tout d'abord scotché sur une plaque de métal les pièces en essayant de leur donner une forme correcte. J'ai mis la plaque dans un récipient puis ai rempli le contenant avec de l'eau très chaude (pro-tip, vous avez probablement chez vous une bouilloire :-) ). J'ai laissé le tout un petit quart d'heure, vidé le récipient, puis séché les pièces.



Les éclats de peinture sur la carosserie

A compléter ! Si sur la carosserie, des petits accrocs sur la peinture bleue ne se voient pas plus que cela, sur le hayon, le métal à nu tranche avec la teinte noire mat. Je suppose qu'on doit pouvoir trouver une peinture à maquette qui fera le boulot mais je n'ai pas pris le temps de faire des recherches.

La sérigraphie

Les autocollants latéraux semblent fragiles et rares sont les voitures sans manque ou déchirure. Il n'y a hélas pas rien à faire pour améliorer les choses. Je ne serais pas surpris que vu la probable difficulté pour poser le décor, des exemplaires neufs aient été un peu endommagés à l'époque. Sur le capot et le toit, en général, les autocollants sont indemnes.

C'est fini!

Voilà, une fois ces interventions effectuées, vous devriez avoir un exemplaire qui brille de mille feux :-).